Le velours 1000 raies et le loden
Le velours 1000 raies est un fin velours côtelé ayant de la tenue tout en restant souple. Il a des côtes très fines et très rapprochées (environ 600 à 800 raies/mètre malgré son appellation).
Essentiellement en coton, il se prête parfaitement à la réalisation de pantalons, vestes, et cols. Mate et lisse d’un côté, douce et soyeuse de l’autre, cette étoffe orientale, importée en Europe par les Italiens au XIVe siècle, est alors fabriquée en soie, et demeure essentiellement un produit de luxe jusqu’à la fin du XIXe siècle. Utilisé pour confectionner des pantalons de travail côtelés, l’ex-tissu des rois se démocratise, et gagne ainsi ses galons de matière aussi populaire que prestigieuse.
Le loden, avant d’être associé à un modèle de manteau, est d’abord le nom d’un tissu de laine imperméable originaire du Tyrol. Associé à l’histoire des Alpes et des bergers tyroliens depuis le Moyen-Âge, le tissu loden est initialement de couleur grisâtre comme la laine brute de leurs moutons. Souple, doux, chaud et résistant, à l’aspect feutré et velu, il est avant tout imperméable et se prête parfaitement à la confection de manteaux. Vêtement de chasse traditionnel, très ample, caractérisé par un pli dans le dos et une fente ouverte à chaque aisselle facilitant la ventilation et surtout le mouvement de lever de bras du chasseur, le manteau Loden passe progressivement de l’univers de la chasse à celui de la ville au fil des années. Sa coupe le rendant reconnaissable entre mille, le mot “loden” est désormais davantage associé au fameux manteau qu’à un tissu de laine.